Ce n’est pas seulement du stress ou de la fatigue ! Tous les parents sont stressés à un moment ou l’autre de leur parentalité. Tous sont occasionnellement épuisés par leurs enfants.

Le burnout parental, c’est le résultat d’un stress et d’une fatigue dont on n’arrive plus à récupérer. Cela survient quand un parent est soumis à trop de stress, pendant trop longtemps et qu’il dispose de trop peu de ressources pour compenser ce stress.

Si cet état de déséquilibre perdure, on peut voir apparaître les différents symptômes du burn-out parental. Ceux-ci s’installent progressivement, en plusieurs phases.

Il y a d’abord l’épuisement. On ne parle pas ici d’une simple fatigue qui disparaîtrait après 2 ou 3 bonnes nuits de sommeil. On parle d’un vrai épuisement. Le parent se dit « au bout du rouleau ». Cet épuisement peut être émotionnel (par exemple, un parent épuisé par un adolescent difficile ou un parent épuisé par des heures de travail scolaire quotidien avec un enfant qui ne parvient pas à se concentrer ), physique (comme le parent épuisé par un bébé qui ne dort pas) ou un mélange des deux (par exemple le parent qui ne dort plus parce que son adolescent est encore sorti sans dire où il allait, et qu’il s’inquiète à l’idée qu’il se mette gravement en danger).

Si cet épuisement perdure, on va voir apparaître la distanciation affective d’avec ses enfants. Le parent est si épuisé qu’il conserve le peu d’énergie qui lui reste pour lui-même. Quand l’enfant pleure, le parent n’a plus l’énergie d’essayer de comprendre ce qui ne va pas, le parent est juste épuisé, il met un pied devant l’autre.  Typiquement, les parents qui ont atteint cette phase disent qu’ils sont en « mode survie », en « pilotage automatique » ou en « mode robot » dans leur parentalité.

Assez rapidement, cette distanciation affective va s’accompagner d’une perte de plaisir dans sa parentalité. Les parents aiment leurs enfants, là n’est pas la question, mais ils n’ont plus de plaisir à être en leur compagnie. Ces parents disent par exemple qu’ils adorent aller regarder leur enfant dormir car c’est un moment où ils peuvent encore éprouver, ressentir, tout l’amour qu’ils ont pour lui.

Le parent éprouve alors un douloureux contraste entre le parent qu’il était et le parent qu’il est devenu et voulait être. Ce contraste peut alimenter des sentiments de désillusion, de culpabilité, de honte ou de désespoir selon les parents. Plus le parent a investi sa parentalité, plus il a rêvé d’être un super parent, et plus le contraste est vécu douloureusement.

Le burnout parental touche chaque année 5% des parents occidentaux (entre 3 et 9% selon les pays), soit des millions de parents américains et plusieurs centaines de milliers de parents français. Ce n’est pas un phénomène rare mais c’est un état grave qui doit être traité rapidement et correctement.  Les parents en burnout se sentent « coincés », « piégés » parce qu’ils ne peuvent se mettre en congé de leurs enfants comme un employé en burnout prendrait congé de son travail. C’est pourquoi le burnout parental peut donner envie de fuir, de tout plaquer et dans les cas les plus graves entraîner des pensées suicidaires. Si vous vous reconnaissez dans la description ci-dessus, n’hésitez pas à visiter le site www.burnoutparental.com. Vous y trouverez une carte des professionnels dûment formés à la prise en charge du burnout parental et pourrez ainsi trouver sans tarder un professionnel près de chez vous. Si vous n’êtes pas en burnout mais que vous sentez que vous vous en approchez, visitez la page de notre programme « Parent sur le Fil ».